Implants connectés dans le cerveau : des premiers tests bâclés ont-ils causé la mort de plusieurs animaux ?

6 décembre 2022 à 19h20 par A. L.

Implants connectés dans le cerveau : des premiers tests bâclés ont-ils causé la mort d'animaux ?
Photo d'illustration
Crédit : Pixabay

Alors qu'Elon Musk a déclaré ce mercredi que sa start-up Neuralink serait en mesure d'implanter son premier appareil connecté dans le cerveau d'un humain d'ici environ 6 mois, une enquête vient d'être ouverte contre l'entreprise pour des "expériences précipitées".

Pourra-t-on vraiment installer des puces connectées dans notre cerveau dans six mois ? C'est en tout cas la promesse faite par Elon Musk qui vient d'affirmer que sa startup Neuralink serait en mesure d'implanter son premier appareil connecté dans le cerveau d'un humain, pour communiquer avec les ordinateurs directement par la pensée.

"Nous voulons évidemment être très prudents et être sûrs que ça marchera bien, mais nous avons remis tous nos documents à la FDA et nous pensons que d'ici six mois nous serons capables d'avoir notre premier implant dans un cerveau humain", a expliqué le patron de Tesla ou encore SpaceX. "Nous sommes désormais confiants que l'appareil de Neuralink est prêt pour les humains, donc le calendrier dépend du processus d'approbation de la FDA", a-t-il ensuite précisé sur Twitter, le réseau social qu'il a racheté il y a un mois. 

 

Des animaux morts suite à des tests bâclés ?

 

Le Physicians Committee for Responsible Medicin, un groupe de défense des droits des animaux, a porté plainte auprès de l’USDA. La raison ? Ils accusent le projet Neuralink-Université de Californie Davis d’avoir bâclé des opérations chirurgicales sur des singes. En effet, ils auraient fait souffrir et mourir deux singes en utilisant deux fois la mauvaise colle chirurgicale.

Reuters affirme ainsi que trois employés estiment que le nombre de décès d’animaux est plus élevé que nécessaire. Au lieu de tester un élément à la fois, Neuralink a choisi de lancer des tests en succession rapide, sans attendre les conclusions des tests précédents. Résultat : en 2021, 25 porcs sur 60 ont reçu des appareils de la mauvaise taille.

Pourtant, de son côté, Elon Musk assène toujours à ses employés d'aller encore plus vite. "En général, nous n’avançons tout simplement pas assez vite. Ça me rend fou !", a-t-il envoyé à ses salariés en février dernier. Pour sa part, le concurrent de Neuralink, Synchron, vient de développer un implant différent et a reçu l’approbation de la FDA pour démarrer des essais sur l’homme.